Retour au bercail ~PV Mordeth Rhédan~

La journée avait été plutôt riche en évènements. J'avais quitté ma maison sans réel plan en tête, avait étudié "la ville", - et repéré pas moins de 14 faiblesses en moins de quelques minutes, pas étonnant que ces hillyens soient autant enlever, d'ailleurs à ce stade, je parlerais plutôt de "moisson" - et finalement j'avais déclenché une somptueuse bagarre de bar afin d'échapper à des compagnons un peu trop curieux.

J'étais à présent sur ma barque, en route vers mon foyer. Certes, nous vivions dans la misère, mais cet endroit m'avait vu naître, grandir et devenir un homme. C'était chez moi. Cette pensée me décrocha un bref sourire, avant de raviver ma haine. Comment ? Comment des enfants, des adultes, des êtres vivants pouvaient en venir à considérer un trou pareil comme leur maison ?! La réponse était simple, ils nous y avaient envoyé et nous l'avions accepté car nous étions trop faibles. Mais j'allais faire changer les choses, je devais le faire. Tandis que je tentais d'imaginer de quelles façon un homme seul pourrait réaliser une telle tache, j'entendis un léger "POC !". J'étais de retour.

J'attachais mon embarcation miteuse au ponton de fortune et touchai terre. Aussitôt je remarquais des jeunes qui me regardaient d'un oeil méfiant. Ah ! Oui ! Je débarrassais mon visage de cette affreuse couleur verte et retirai mon capuchon. Alors ils me firent des signes de la main en souriant. Je les saluais rapidement et empruntai ma route habituelle, je passai devant la boutique de Ma', le restaurant décrépit d'un de mes voisin et le bar d'Amsha. Je m’arrêtai devant une seconde puis décidai de passer mon chemin. Ma journée avait été bien remplie et je n'aspirai qu'à un peu de repos. Je repris ma marche.

Après avoir quitter le bar, le trajet jusqu'au ponton d'où partit celui qui pouvais nous aider me parut assez court, mais une fois arrivé, il n'y avais personne, aucun signe de vie, l’endroit parfais pour essayer de réfléchir a la suite des évènements. Je m'assis sur un rocher en essayant de prévoir avec quelques coups d'avance la discussion avec l'hollonéen que j'attendait. Malheureusement, pas moyen de me concentrer.

Ce doit être un mauvaise interprétation de ce qu'elle a dit qui me trouble... aucun hyllien, quel qu'il soi, n'apprécie les nôtres.

Je restait assis sur ce rocher pendant ce qui me parut une éternité, sans me rendre compte qu'une petite foule de jeunes s'était rassemblé et fixait une embarcation approchant par ici.

Quand il amarra, tout le monde lui jetait un regard suspicieux, méfiant, il en allait de même pour moi, jusqu’à ce qu'un sourire se fasse voir sur son visage, il se débarbouilla le visage, enduit d'une substance verdâtre et ôta son capuchon. Soudain, j'eu un haut-le-coeur en remarquant que c'étai lui que j'attendait, j'avais perdu toute notions du temps a cause de cette phrase qui me perturbait au point de m'empêcher de réfléchir...

"Et je ne crois pas que les Hollonéens soient un véritable danger..."

Je ne pouvais penser a autre chose, mais le temps que je m'en rende compte, le lanceur de cet appel a la "révolte" était partit en direction du bar d'Amsha. M’empressant d'aller le rattraper, je le vit fixant l'entrée d bar comme si celui-ci lui procurait un étrange ressentiment. Alors que je le rattrapait, il reprit son chemin et c'est quelques rus plus tard seulement que je le rattrapait. L’arrêtant en lui posant une main su l'épaule.

Excusez-moi, j'ai entendu dire que vous recherchiez des hollonéens pour... comment dire cela, "venger" notre peuple? Car si tel est le cas, je serai prêt a vous suivre!

Je mit volontairement un intonation laissant supposer le doute sur ce "venger" et fixait mon interlocuteur dans la prunelle des yeux, avec espoirs.

-Excusez-moi, j'ai entendu dire que vous recherchiez des hollonéens pour... comment dire cela, "venger" notre peuple? Car si tel est le cas, je serai prêt a vous suivre!

Une main s'était posée sur mon épaule, provoquant un léger sursaut. Mais ce furent les paroles de cet étranger qui me surprirent le plus. Alors comme ça je n'étais pas seul ?

"Et bien oui. Je suis bien l'homme dont vous parlez. Je recherche des compagnons. Bien entendu étant seul je n'ai pas encore de plan bien précis, mais votre aide serait la bienvenue." dis-je.

Je ralentis l'allure et marchait à côté de mon frère, silencieux. Nous croisâmes d'autres hollonéens, qui nous saluèrent poliment. Je repris : "Mais vous ai seulement aperçu. Qui êtes-vous ? Parlez-moi de vous."

L’espoir que j'avait fondé ne dus pas attendre longtemps avant de s’avérer juste. Dès que ma main atterrit sur son épaule, l'Hollonéen face a moi eu un petit sursaut, il ne devait pas avoir remarquer que je le suivait, et me répondit simplement:

-Et bien oui. Je suis bien l'homme dont vous parlez. Je recherche des compagnons. Bien entendu étant seul je n'ai pas encore de plan bien précis, mais votre aide serait la bienvenue.

Tout en ralentissant pour me permettre d'être a sa hauteur, nous continuions a avancer, je ne prêtait attention a rien de ce qui se passait autour, pas même des autres hollonéens qui croisaient nôtres chemin, trop occupé déjà a réfléchir, il y avait donc bien une rébellion en préparation, mais seulement deux membre en m'incluant et aucun plan, aucune piste de départ, rien... Tandis que je réfléchissait déjà a comment trouver un départ, mon compagnon reprit la conversation:

-Mais vous ai seulement aperçu. Qui êtes-vous ? Parlez-moi de vous.

Surpris de cette demande tout a fait banale, je répondis calmement:

-Hé bien, a vrai dire, il n'y a pas grand chose a dire de moi, Je me nomme Mordeth, je suis juste quelqu'un qui passe son temps au bar d'Amcha a réfléchir pour ceux qui n'on pas envie de le faire, je haie les hylliens pour ce qu'ils nous on fait, a pars ça, je ne vois rien de bien intéressant a mon sujet. Peut-être puis-je ajouté que je ne suis pas le compagnon le plus bavard que l'on puisse trouver... Et vous alors? Qui êtes vous réellement? Pourquoi vous lancer ainsi dans un révolte, je veux dire, pourquoi la lancé seulement maintenant, alors que beaucoup semble bien habituer a la situation, et qu'une bonne partie des nôtres ont l'air d'avoir pardonné les hylliens?

J'écoutais calmement ce que disais mon compagnon. Il resta très vague quand à ses explications mais à sa dernière phrase, je me raidis :

-Pardonné ? Je pris une profonde inspiration, et repris, plus posé : Je ne crois pas que beaucoup d'entre nous aient pardonné aux hillyens à vrai dire. Nombreux sont ceux qui se sont résigné à accepter leur sort selon moi.

Je continuai à marcher, saluant de la tête chaque frère que je croisai. Nous approchions d'un groupement de maisons. Enfin, "maison" était un bien grand mot, il s'agissait plutôt de quelques cabanes, à moitié construites de bois et de métaux récupéré sur la carcasse de notre ancien vaisseau. Je songeai alors à la taille que celui-ci devait avoir. Il y avait des centaines, des milliers d'habitations comme celles-ci, construites grâce aux restes de notre transporteur. L'on disait que les pièces les plus précieuses, le "coeur" de celui-ci étaient entreposées chez une personne qui se faisait appeler "Mórrígan". Si l'on croyait à cette légende urbaine, Mórrígan était probablement la personne la plus fortunée du vieux Quartier et vivait caché dans le plus bas niveau de la fosse. On disait que l'accès à sa demeure était connu de lui seul et que personne ne pouvait le visiter. C'était d'ailleurs la principale raison pour laquelle je ne croyais pas à ces histoires. Une personne aussi riche ? Qui se terrerait comme un animal alors que son peuple se meure ? Ce n'était pas notre façon de faire. Nous avions déjà marché jusqu'au bout de la Route Exterieur et nous engagions à présent dans les galeries.

-Je m'appelle Sokaï... Sokaï Aeldakeii. J'ai 21 ans. Celà fait cinq ans déjà que je pense à lancer une révolte mais comme vous pouvez le voir, même maintenant, peu d'hollonéens ont répondu à mon appel. Imaginez un instant que je l'ais lancé à 14 ans ? Qui diable m'aurait pris au sérieux. Alors je me suis entraîné, j'ai exercé ma force, mon habileté, mon esprit... Je me sens enfin prêt à combattre pour ce en quoi je crois. Voilà pourquoi je ne me manifeste qu'aujourd'hui. Mais dites-moi, quels talents pensez-vous avoir ? Que pouvez-vous apporter à notre cause ?

Concentré sur la discussion avec mon nouveau camarade, je ne me rendit qu'a peine compte que nous étions déjà dans les galeries, un lieu que je n'avait pas vraiment pour habitude de fréquenter, contrairement a une majorité de notre peuple qui apsse la quasi-totalité de leurs vie ici, sous terre.... Qu'est-ce qui pouvait les avoir pousser a se terrer ici bas? Certes la plus grande partie de la surface de cette planète est un océan, mais il doit bien y avoir un lopin de terre ou faire vivre un peuple? Je ne méditais pas plus longtemps sur la question car mon compagnon me répondit aussitôt:

-Pardonné ? Je ne crois pas que beaucoup d'entre nous aient pardonné aux hillyens à vrai dire. Nombreux sont ceux qui se sont résigné à accepter leur sort selon moi. Je m'appelle Sokaï... Sokaï Aeldakeii. J'ai 21 ans. Cela fait cinq ans déjà que je pense à lancer une révolte mais comme vous pouvez le voir, même maintenant, peu d'hollonéens ont répondu à mon appel. Imaginez un instant que je l'ais lancé à 14 ans ? Qui diable m'aurait pris au sérieux. Alors je me suis entraîné, j'ai exercé ma force, mon habileté, mon esprit... Je me sens enfin prêt à combattre pour ce en quoi je crois. Voilà pourquoi je ne me manifeste qu'aujourd'hui. Mais dites-moi, quels talents pensez-vous avoir ? Que pouvez-vous apporter à notre cause ?

Sa réponse était plus direct que la mienne, il ne cherchait pas a se cacher, il faisait confiance, confiance a quelqu'un qu'il connait a peine? Si vite? Il doit être naïf, ou alors est-ce moi qui n'ose plus faire confiance même aux autres Hollonéens? Ce n'était pas l'heure de se demander si la paranoïa m'avait pris a cause du temps passer ici, je m'empressai donc de répondre aux diverses interrogation de mon interlocuteur:

Hé bien, il est vrai qu'ils n'ont peut-être pas pardonné, mais le fait de se laisser ouvertement abattre de la sorte et le fait de les laisser venir ici et repartir a leurs guises alors que l'inverse n'est que source d'ennui pour nous le laisse croire....Quand a votre appel, je suis tout a fait d'accord avec vous sur le point que vous vous seriez retrouver bien seul a l'époque, mais est-ce dû a vous ou alors au fait qu'il n'ai pas été entendu? pour ma part, c'est un grand hasard qui m'a fait être a vos cotés en ce jour.

Je m'interrompit quelques seconde en regardant autour du binôme que nous formions, les galeries étaient profondes et l'entré était déjà loin derrière nous, j'avais l'impression que notre vitesse de marche s'était accélérer au fur et a mesure de notre avancement, décelant comme un empressement, mais venait-il de moi ou de Sokai? Je regardait alors le lanceur de l'appel quelques secondes avant de reprendre tout en essayant de me repérer dans les galeries:

-Les "talents" que je peu avoir pour aider la cause? hé bien je pense pouvoir être en mesure d'aider a concevoir des plans, ou de consolidé ceux existant lorsqu'il y en auras, j'ai également, selon la conversation, certains talent d’orateur, je peut trouver les bon mots a servir pour les personnes a qui je m'adresse, et je sais également repérer les moments ou se taire et la solution la plus favorable a la bonne entente. je sais également me faire discret quand il le faut... Me faire discret? avec le coup qu'il y a eu au bar tout a l'heure, je doute un peu de cela mais si il fallait l'ajouter, autant le faire. Mais dites moi l'ami, vers où nous dirigeons nous actuellement? Je vous avouerai que je ne reconnais pas trop l'endroit? Avons nous seulement une destination précise ou avançons nous a tâtons?

En effet, cela faisait bien plusieurs embranchement que nous avions passé que je n'arrive plus a savoir d'ou nous venons, je n'était jamais venu aussi loin dans les galeries au par avant et je me devait de savoir si lui savait s'y retrouver mieux que moi.